Externalisation ou délocalisation : comprendre leur différence et agir

Qu’est-ce que l’externalisation ?

L’externalisation, aussi appelée outsourcing, désigne le fait de confier certaines fonctions de l’entreprise à un prestataire externe spécialisé, au lieu de les gérer en interne. Il peut s’agir de tâches ponctuelles ou régulières, dans des domaines variés : service client, facturation, autres différentes tâches administratives récurrentes.

Cette approche permet aux entreprises de sous-traiter des missions non stratégiques, tout en bénéficiant du savoir-faire d’un professionnel. Cela vous permet de mieux gérer les ressources internes, tout en gardant un contrôle total sur les opérations.

Contrairement à une idée reçue, la stratégie d’externalisation ne suppose pas nécessairement une délocalisation. Le prestataire de services peut se trouver dans la même ville, le même pays, ou à l’étranger.

Comment définir la délocalisation ?

La délocalisation est un concept différent. Il s’agit ici de produire des biens ou des services dans un autre pays. On parle alors de délocalisation à l’étranger. Ce phénomène concerne souvent l’industrie (avec une usine de production à l’étranger), les services (avec une délocalisation des activités de services).

On distingue deux grandes formes :

• La délocalisation d’une activité industrielle : par exemple, une entreprise textile ferme son site en France pour produire ses vêtements en Asie
• La délocalisation de l’entreprise ou d’un service : comme un service client transféré dans un pays à coûts faibles, méthode appelée également offshoring 

Le but principal de la délocalisation est souvent économique. En installant ses activités dans un pays où les charges salariales et fiscales sont moindres, l’entreprise réalise d’importantes économies.

Pourquoi la délocalisation est-elle différente de l’externalisation ?

Si externaliser et délocaliser sont deux méthodes parfois liées, elles répondent à des logiques distinctes.

L’externalisation concerne en partie l’organisation du travail. Il s’agit de déléguer des tâches à des spécialistes externes, sans changer l’emplacement géographique de l’entreprise. Le prestataire de services peut être en France, en Belgique ou dans un autre pays. On parle alors d’externalisation onshore (même pays) ou d’externalisation offshore (autre pays), mais dans les deux cas, l’entreprise conserve son implantation d’origine.

La délocalisation, en revanche, est une décision structurelle, qui implique un déplacement des moyens de production à l’étranger. Elle est généralement motivée par des coûts faibles. Elle entraîne souvent une perte de maîtrise directe sur les opérations, un changement de fuseaux horaires, des problématiques culturelles ou linguistiques et parfois une détérioration de l’image de l’entreprise.

Par ailleurs, l’externalisation des tâches administratives permet une grande flexibilité. On peut arrêter ou ajuster la collaboration avec un prestataire dans un autre pays ou localement selon l’évolution des besoins. La délocalisation, elle, est une opération lourde et coûteuse à inverser.

Quel est donc le meilleur choix pour son activité professionnelle ?

Tout dépend de la nature de votre activité, de vos objectifs et de vos contraintes internes.

Externalisation : un atout stratégique pour les PME et les indépendants

Pour les professionnels qui souhaitent se concentrer sur leur cœur de métier tout en allégeant leur charge de travail quotidienne, externaliser un service reste souvent la solution la plus adaptée. Que ce soit pour des besoins en secrétariat externe, en facturation ou en externalisation des tâches administratives récurrentes, cette approche permet de gagner en souplesse, en efficacité. Elle offre la possibilité de bénéficier de compétences pointues, sans alourdir la structure interne.

Par exemple, externaliser le secrétariat à une secrétaire externalisée peut consister à gérer les appels, les courriers ou les agendas à distance. De même, la sous-traitance comptable ou juridique est largement répandue dans les cabinets et les start-ups.

Délocalisation : une option pour les grandes structures industrielles

La délocalisation de l’entreprise ou d’une activité spécifique peut être une solution pertinente à grande échelle, notamment dans l’industrie. En installant une usine de production à l’étranger, certaines entreprises peuvent réduire considérablement leurs coûts. Toutefois, cette stratégie comporte des risques : perte de contrôle qualité, dépendance vis-à-vis du pays hôte, coûts logistiques, et parfois, image négative auprès des clients.

Il est donc essentiel d’évaluer précisément les enjeux humains, économiques et réputationnels avant toute délocalisation des activités de services ou industrielles.

Faire le bon choix selon vos priorités

Avant de sous-traiter, posez-vous les bonnes questions : quelles sont les tâches qui pèsent le plus sur votre temps ? Quelles compétences vous manquent en interne ? Quel niveau de contrôle souhaitez-vous conserver ?

Conclusion 

En résumé, externalisation et délocalisation ne doivent pas être confondues. Si la seconde vise une implantation dans un autre pays pour des raisons économiques, la première consiste à externaliser des tâches à un prestataire de services, local ou non, sans modifier la structure interne. N’oubliez pas que déléguer intelligemment, c’est aussi faire preuve de vision sur le long terme.